Soft skills et intelligence émotionnelle en entreprise

L’Humain est, par essence, un être émotionnel. Cette évidence remet en cause certaines idées selon lesquelles les émotions seraient préjudiciables en milieu professionnel. Des recherches ont démontré que non seulement les émotions ont leur place en entreprise, mais aussi qu’elles sont indispensables pour la productivité et la motivation des équipes. Le QI est, en effet, loin d’être suffisant pour évaluer l’intelligence d’un salarié ou d’un individu en général. L’intelligence émotionnelle a aussi son mot à dire… Les détails !

Soft skills et intelligence émotionnelle en entreprise

L’intelligence émotionnelle, la nouvelle soft skills star

Écouter ses émotions pour en tirer le meilleur profit est devenu un enjeu de taille sur le plan professionnel. L’intelligence émotionnelle figure désormais parmi les soft skills phares. Découvrons-la plus en détail.

Définition 

Les chercheurs et psychologues John Mayer et Peter Salovey définissent l’intelligence émotionnelle comme étant « la capacité à percevoir, reconnaître et exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre les émotions et à les maîtriser afin de favoriser l’épanouissement personnel ». 

La présence de la notion d’intelligence indique que le processus de raisonnement intervient avec les émotions et que l’intelligence émotionnelle guide le raisonnement logique et ne s’y oppose pas. De nombreuses études ont révélé que l’aptitude à identifier et réguler les émotions agissait positivement sur la santé et le bien-être des individus, ainsi que la performance et l’aptitude à réussir sur le plan professionnel.

Histoire

Les psychologues Salovey et Mayer ont défini la notion d’intelligence émotionnelle pour la première fois en 1990. Howard Gardner a proposé en 1993 la théorie des intelligences multiples qui remet en cause la primauté du fameux Quotient Intellectuel (QI). Parmi ces intelligences, l’intelligence interpersonnelle, ou socio-émotionnelle, permet à l’individu de s’adapter à ses interlocuteurs, à leurs façons d’agir et de réagir. Les individus dotés de ce type d’intelligence sont en capacité de détecter les différences de caractère, de personnalité ou encore de motifs d’action chez les personnes avec lesquelles ils interagissent. Leur empathie, mais aussi leur sens de la coopération et leur tolérance leur permettent de prévoir les intentions et les attentes non-avouées, notamment en entreprise.

Ces compétences sont extrêmement utiles en milieu professionnel, dans la mesure où elles permettent d’être proactifs, de résoudre rapidement les problèmes avant qu’ils ne dégénèrent et de mettre en place des solutions viables et efficaces, et surtout acceptées de tous.

En 1995, Daniel Goleman, psychologue et journaliste, publie le livre « Emotionnal Intelligence », dans lequel il remet, lui aussi, en cause la justesse du recours au QI comme seul critère d’évaluation de l’intelligence. Pour ce psychologue, le QI ne serait responsable qu’à hauteur de 20 % de la réussite d’un individu. Ce livre a notamment largement contribué à la popularisation du concept de l’intelligence émotionnelle. L’auteur y affirme que l’influence de cette dernière « peut être aussi importante, voire supérieure à celle du QI ». 

Ces études ont fini par attirer l’attention des entreprises, qui vont commencer, dès les années 1990, à s’intéresser, de plus près, à ces notions. Sur fond de marché de l’emploi de plus en plus en tension, et pour réussir à attirer les meilleurs candidats, elles sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses à prendre en compte l’intelligence émotionnelle dans leur processus de recrutement. 

Valeur-ajoutée

Tout le monde s’accorde à dire que l'intelligence émotionnelle est essentielle à la réussite personnelle, mais qu’en est-il de son importance sur le plan professionnel, et notamment en entreprise ? 

Salovey ou Goleman, entre autres chercheurs, affirment que les individus qui sont conscients de leurs émotions sont à même de mieux gérer leurs vies, aussi bien dans le cercle personnel qu’en entreprise. Ceux qui les maîtrisent sont plus résilients devant les imprévus, les échecs et les revers de la vie… Ils sont donc plus enclins à réussir, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel. Ces individus se distinguent également par un niveau de productivité élevé, ils sont efficaces et motivés et ne ménagent aucun effort pour atteindre leurs objectifs.

Pour leur part, les individus dotés d’un sens de l’empathie très développé parviennent à percevoir ce que les autres éprouvent. Ce don leur ouvre la voie vers les métiers de l’éducation et de la formation, car ils savent comment transmettre le savoir. Mais ils sont également très doués dans les métiers du commerce, du management et de l’accompagnement.

Une personne dotée d’intelligence émotionnelle a trois fois moins de chance d’être victime de burn-out, de par sa capacité à canaliser son énergie et à gérer ses émotions dans les moments les plus difficiles. Elle est plus encline à prendre des décisions éclairées, ce qui la prédestine à occuper des postes à responsabilité, au sein même de la DRH ou de la direction.

De plus, l’intelligence émotionnelle agit comme vectrice de performance collective. Cet aspect est très important dans la mesure où une entreprise ne génère de la valeur que lorsqu'elle est en capacité de faire travailler ses collaborateurs en équipe et en synergie. Pour réussir ce pari et atteindre les objectifs tracés en matière de productivité, de croissance et de chiffre d’affaires, il est crucial de créer un climat de confiance, de compréhension mutuelle, d’échange et de respect. C’est d’autant plus important lorsque l’on évolue au sein d’une équipe multiculturelle.

Grâce à l’intelligence émotionnelle, les managers et autres DRH sont en mesure d’instaurer ce climat, et ce de par leur capacité à décoder les émotions de leurs salariés et à résoudre les conflits, voire à les tuer dans l’œuf, avant qu’ils ne dégénèrent et ne provoquent une atmosphère toxique et délétère.

L’intelligence émotionnelle est donc au service de l’intelligence collective qui, à son tour, agit comme génératrice de performance et de réussite collective.

Comment développer l’intelligence émotionnelle ?

A la différence du QI, dont l’évolution s’estompe à partir de l’adolescence, le quotient émotionnel (QE), lui, continue son développement au fil des années. Et pour cause : il est le fruit de notre expérience ! Bonne nouvelle donc, l’intelligence émotionnelle peut être développée comme on développerait une pratique sportive ou artistique. La plupart des individus sont, en effet, dotés d’intelligence émotionnelle, mais elle peut parfois être freinée ou limitée, faute de conditions adéquates pour son développement.

Heureusement, il est tout à fait possible de lever les freins qui empêchent les émotions d’occuper la place qui leur revient. Pour ce faire, les solutions ne manquent pas, notamment en matière de formations dédiées à ce sujet. De plus en plus plébiscités par les entreprises qui valorisent le développement des compétences de leurs salariés, les coaching constituent un moyen efficace pour mettre l’accent sur des aspects précis de l’intelligence émotionnelle, au même titre que la thérapie cognitive-comportementale. Travailler sur l’attention permet de faire une introspection pour mieux écouter et comprendre ce qui se trame dans notre esprit et notre tête. La pratique de  la pleine conscience et de l’écoute active peut aider à mieux déterminer les émotions qui nous traversent et à développer l’empathie, de manière à mieux interagir et communiquer avec autrui, et notamment à exprimer ses émotions de la manière la plus appropriée qui soit.

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